Agfa-Gevaert prépare une évolution majeure de son site historique de Mortsel, en Belgique. Le groupe annonce réfléchir à la réaffectation d'une partie de son foncier. L'objectif est de redéployer les surfaces aujourd'hui devenues excédentaires en raison de son recentrage industriel.
Agfa conserve une activité importante sur ce site près d'Anvers avec le maintien de son siège, d'unités de production et de centres de R&D, en particulier autour de ses nouveaux développements liés à l'hydrogène vert. La réorientation stratégique du groupe, amorcée ces dernières années, a pourtant modifié en profondeur ses besoins immobiliers.
Un recentrage industriel déjà amorcé
Le désengagement progressif d'Agfa du secteur des films traditionnels, notamment les radiographies médicales, a eu un impact direct sur les volumes traités à Mortsel. Parallèlement, la cession en 2023 de sa division Offset Solutions, devenue Eco, a réduit d'autant la nécessité de maintenir l'intégralité des bâtiments présents sur place.
Agfa oriente désormais ses investissements vers les solutions IT pour le secteur de la santé, la production de membranes pour électrolyseurs d'hydrogène et les systèmes d'impression grand format destinés à l'industrie. Ce repositionnement entraîne une sous-utilisation d'une partie du site.
La direction souhaite donc de tirer parti de cette situation en imaginant une réaffectation durable du foncier inutilisé, tout en garantissant une continuité de ses fonctions industrielles et de recherche à Mortsel.
Pour mener à bien cette opération, Agfa compte recourir à un "brownfield covenant", un dispositif juridique propre à la Flandre, qui permet aux acteurs publics et privés de coordonner des projets de reconversion de sites industriels. Ce cadre facilite la réhabilitation de friches ou de zones sous-exploitées en lien avec les enjeux économiques, sociaux et environnementaux du territoire.
Maintien des activités industrielles sur site
L'entreprise insiste sur le fait que cette opération ne s'apparente pas à un désengagement de Mortsel. Le site reste au cœur de son dispositif industriel. Une nouvelle usine de membranes pour l'hydrogène y a même récemment été mise en service. Les fonctions de siège, les départements R&D, ainsi que plusieurs lignes de production continueront à y opérer sans changement à ce stade.