Phil'Print (43) dépose le bilan pour mieux renaître

L'imprimerie auvergnate en difficulté depuis 2013 suite un investissement non rentable devrait être reprise par une grande partie des salariés.

Fin avril, le tribunal de Commerce du Puy-en-Velay a placé l'imprimerie Phil'Print en redressement judiciaire mettant fin au plan de sauvegarde, lancé en 2013. Le vendredi 27 mai, Rémy Philippe, le dirigeant de l'entreprise, demandera la liquidation judiciaire avec poursuite de l'activité de trois mois.

Située à Yssingeaux en Haute-Loire, Phil'Print emploie 28 personnes et réalise environ 4 millions d'euros de chiffre d'affaires en offset feuilles classique. En 2013, un investissement lourd, une presse offset 8 couleurs moyen et gros tirages, qui n'a pas pu être rentabilisée, a entraîné l'entreprise vers cette situation financière difficile.

Le 24 mai, une partie des salariés – et peut-être d'autres potentiels acquéreurs – déposera une offre de reprise au tribunal. Une vingtaine d'employés souhaitent en effet reprendre Phil'Print, sous forme d'une société coopérative ouvrière de production (Scop).

C'est d'ailleurs Rémy Philippe qui a initié ce projet de reprise en septembre 2015 par deux cadres actuels de l'entreprise. "Sentant les choses tourner, il me paraissait sage d'étudier une solution pour la pérennité des emplois", explique-t-il.

La demande de liquidation judiciaire permettra aux salariés de toucher des indemnités de licenciement et les anciens employés qui participent au projet de Scop pourront ainsi porter ces montants au capital de la nouvelle entreprise. Le business plan de ce projet a d'ailleurs déjà été validé par l'Union régionale des Scop d'Auvergne en décembre dernier.

Rémy Philippe passerait alors salarié associé, comme tous les autres membres de la Scop, en tant que directeur commercial de cette entreprise dirigée par ses deux anciens cadres.

La Scop pourrait être effective sous un à deux mois.

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