Les dirigeants de la Manufacture d'Histoires Deux-Ponts sont en deuil, ils viennent de perdre leur père, Michel Caillat, né en 1937 à Grenoble. Sa disparition, le 8 avril dernier, n'a aucun lien avec le coronavirus, précisent-ils.
Ce passionné de montagne, de rugby, d'histoire et de photographie fut à la tête de la Manufacture d'Histoires Deux-Ponts. Située aujourd'hui à Bresson, l'imprimerie réunit 34 métiers des arts graphiques, emploie environ 150 salariés et réalise un chiffre d'affaires de 17 millions d'euros sur le secteur principalement du luxe. Elle est labellisée Entreprise du patrimoine vivant (EPV) depuis 2012.
Michel Caillat a commencé à travailler dans l'imprimerie des Deux-Ponts fondée en 1935 par son père André Caillat. Il y entre à 15 ans en tant qu'apprenti typographe.
Il est mobilisé pendant la Guerre d'Algérie. Il participe par la suite aux associations des Anciens Combattants d'Algérie et des Anciens de l'Aigle. Il s'implique également dans le Centre des jeunes dirigeants et au Cercle des entrepreneurs et dirigeants chrétiens, ainsi que le syndicat patronal de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME).
Dans les années 1960, grâce notamment à son travail de commercial, l'imprimerie familiale s'agrandit et passe de la typographie à l'impression offset.
En 1978, Michel Caillat, alors père de quatre enfants, prend la direction de l'entreprise d'impression, qui fournit du travail à toute la famille Caillat.
En 1988, il transmet l'entreprise à ses deux fils, Renaud et Laurent. L'imprimerie compte alors une vingtaine de salariés, dont sept de la famille Caillat, et réalise un million d'euros de chiffre d'affaires. En 1994, sa fille Cécile rejoint l'imprimerie familiale. Son petit-fils Stellio représente aujourd'hui la 4e génération d'imprimeurs.
En 1997, il prend sa retraite.
