Le "suremballage", un terme qui agace le Conseil national de l'emballage

Le CNE recommande de ne pas utiliser le mot suremballage, estimant qu'il s'agit d'un terme réducteur, flou, voire trompeur.

Le terme de « suremballage » n'emballe pas le Conseil national de l'emballage (CNE). L'association a en effet publié une note de position début août concernant « l'usage abusif du mot suremballage ».

Le terme de suremballage est couramment utilisé dans le débat public pour souligner l'utilisation excessive des emballages. S'il n'existe pas de définition officielle du terme, Wikipedia le définit comme « la pratique non-durable, mais dans certains cas jugée nécessaire, consistant à commercialiser des produits avec un emballage jugé excessif, eu égard aux sensibilités environnementales du marché sur lequel ils sont introduits ».

Une définition qui ne convient pas au CNE puisque l'organisation recommande de ne pas utiliser le mot suremballage, estimant qu'il s'agit d'un terme « réducteur », « flou », voire « trompeur ». L'association appelle à se reporter aux textes européens qui règlementent les emballages afin d'analyser si un emballage peut être qualifié d'excessif relativement à sa fonction.

« Les metteurs en marché, pour lesquels l'emballage est un coût, n'ont eu de cesse depuis plus de 20 ans de toujours optimiser leurs emballages en respectant naturellement les fonctions essentielles qu'ils doivent satisfaire. Si toutefois des emballages sont analysés comme étant excessifs voire inutiles, le CNE considère que leur conception doit être immédiatement revue afin d'être en accord avec les règlementations », indique le CNE dans sa note de position.

Les Français de plus en plus sensibles à l'impact environnemental des emballages

Selon une étude publiée par l'association Pro Carton en 2019, neuf consommateurs français sur dix voudraient que le gouvernement adopte une loi afin d'obliger les marques à préciser dans quelle mesure l'emballage d'un produit est respectueux de l'environnement.

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