Après plusieurs mois d'incertitude, Landa Digital Printing, fondée par l'entrepreneur visionnaire Benny Landa, a trouvé un repreneur. Selon le journal israélien CTech, le tribunal du district central d'Israël a validé, samedi soir, un plan de restructuration qui prévoit l'acquisition du cosntructeur de presses nanographiques par le fonds d'investissement israélien FIMI, pour un montant de 80 millions de dollars, soit 68 millions d'euros. Cette opération permet à Landa d'éviter une liquidation et de préserver la majorité des emplois.
Une dette écrasante et un contexte critique
La situation de Landa Digital Printing s'était dramatiquement détériorée ces derniers mois. En juillet, l'entreprise avait sollicité la protection du tribunal pour tenter d'échapper à ses créanciers, faisant état d'une dette cumulée de 1,74 milliard de shekels (environ 460 millions de dollars).
Son modèle financier reposait largement sur l'apport de ses propres actionnaires, qui avaient financé 82 % de cette dette.
En juin, un dernier soutien de 11 millions d'euros avait été accordé, avant que ces investisseurs ne se retirent définitivement. Dans le même temps, plus de 100 employés avaient été licenciés, signe de la gravité de la crise interne.
La société disposait encore d'un stock de pièces évalué à 170 millions de shekels (43 millions d'euros), mais aucune infrastructure de production propre : Landa sous-traitait entièrement sa fabrication auprès de prestataires.
Des industriels intéressés, mais une seule offre sur la table
Au cœur de l'été, plusieurs géants de l'impression, dont HP, avaient étudié le dossier.
Cependant, aucune de ces pistes n'a abouti.
Lors d'une réunion cruciale de dix heures avec ses créanciers, une seule offre a été proposée : celle de FIMI, à hauteur de 80 millions de dollars (67 millions d'euros).
Le tribunal, cité par CTech a souligné que cette offre "garantit la poursuite des opérations de l'entreprise et protège la majorité des emplois. Une liquidation n'aurait généré que des revenus minimes, compte tenu de la localisation des clients et de la nature des actifs, essentiellement des machines situées en Israël".
Selon Gillon Beck, associé chez FIMI, et toujours d'après le journal israélien, l'entreprise enregistrait des pertes massives d'environ 500 millions de shekels par an (125 millions d'euros). Au total, ces pertes cumulées atteignaient 6 milliards de shekels (1,65 milliard d'euros).
FIMI prévoit de mettre en place un plan de redressement sur trois ans afin de restructurer les opérations, réduire la dépendance aux fournisseurs externes et stabiliser l'activité.
Une nouvelle ère sous la houlette de FIMI
Avec ce rachat, FIMI détient désormais 100 % du capital de Landa Digital Printing. FIMI, créé par Ishay Davidi en 1996, se présente comme la principale société de capital-investissement en Israël avec plus de 7 milliards de dollars d'actifs sous gestion et le plus grand acteur industriel de l'économie israélienne et l'un des plus gros employeurs du pays avec plus de 50 000 personnes dans 50 usines en Israël et 100 autres usines et entreprises dans le monde.