Point de vue / Les 4 tendances qui se dessinent dans le secteur des étiquettes et emballages selon Eric Petulla

Le directeur commercial de l'entreprise Provetiq voit se profiler quatre grands défis techniques pour le secteur de l'étiquette et de l'emballage dus en particulier aux changements législatifs relatifs à l'environnement.

Lors du congrès annuel de l'Union nationale des fabricants d'étiquettes adhésives (l'UNFEA), Éric Petulla, directeur commercial du fabricant d'étiquettes Provetiq situé à Gémenos dans les Bouches-du-Rhône, a bien voulu partager avec nous les évolutions du secteur qui influenceront le marché de demain.

"À l'avenir, les consignes du verre vont se généraliser. Par effet domino, il faudra une étiquette qui se détache parfaitement lors du lavage des bouteilles. Les fabricants travaillent déjà sur des adhésifs, mais il reste encore des efforts à réaliser pour arriver aux bons compromis entre l'accroche, le vieillissement des étiquettes et le recyclage le plus écologique possible (pas trop d'eau, pas de température élevée, etc.).
Actuellement, il n'y a que les masses adhésives qui sont solubles. L'idéal serait que le frontal aussi soit dissous, mais la technique n'est pas encore là.

Une autre tendance que je vois se profiler est dans le secteur des fruits et légumes. La loi Agec va interdire les emballages à partir de 2022. Un étiquetage directement sur les fruits et légumes devra les remplacer. Là aussi, il y a un travail à faire sur les masses adhésives et les matières pour les rendre conformes au label Home compost.

Ensuite, avec la réduction de l'utilisation du plastique liée à différentes lois environnementales, le défi technique est de trouver de nouveaux matériaux qui soient résistants aux environnements humides et à la graisse. Ces matériaux seront aussi bien des masses adhésives que des frontaux à imprimer.

Et si les emballages doivent être réduits, il y aura cependant toujours de l'info à donner. Et de plus en plus, car la législation est galopante : il faut toujours plus de détails et d'informations sur les produits.
Il faudra là aussi trouver des subterfuges. Cela pourra être des étiquettes communicantes (certaines solutions existent déjà, mais ce n'est pas encore une technologie assez fluide).

Il y a encore du travail à faire dans le secteur des emballages et des étiquettes. Mais c'est ce qui fait la beauté de notre métier ! Nous devons nous adapter et développer toujours de nouvelles choses et continuer à progresser encore et encore !"

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