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Depuis 1985, près de cent soixante machines associées aux métiers de l'imprimerie coulent une heureuse retraite dans un local du Musée et Atelier de l'imprimerie de Bordeaux. Fin 2023, tout le monde dehors ! La ville de Bordeaux a décidé de récupérer cet espace, jusqu'alors mis à disposition, pour y installer l'École des Beaux-Arts. Une expulsion en bonne et due forme, sans proposition de relogement ni de garde-meubles. Ce musée n'est pas labellisé Musée de France, son patrimoine n'est donc pas protégé et risque de se trouver dispersé, voire détruit.
L'association Amitheim (Amis des techniques et de l'histoire de l'imprimerie), créée en 1980 par Claude Chaffeteau, gère ce musée installé sur le site d'un ancien atelier de torréfaction de café situé à Bordeaux.
Près de 1 500 m2 sont largement occupés par du matériel de typographie, lithographie, linogravure, gravure sur bois et reliure datant de 1800 à 1960, matériel entretenu par des passionnés désireux de sauvegarder la mémoire et les techniques de ces métiers de l'imprimerie.
Afin de faire vivre ce musée, des animations et des démonstrations sont organisées. On peut y voir par exemple Simonne, une presse à arrêt de cylindre de 30 tonnes, seule survivante d'une série de sept grandes presses construites au début du XXe siècle. Pas moins de quatre ouvriers typographes étaient nécessaires au fonctionnement de cette vieille dame qui se trouvait à l'imprimerie Delteil à Bordeaux.
Le hangar qui abrite le musée a, de plus, été dernièrement vandalisé. La toiture est endommagée mettant en péril le matériel et interdisant toute poursuite des visites.
L'Amitheim lance d'ores et déjà un SOS auprès de ses sympathisants afin de trouver une solution pérenne pour que le musée puisse continuer à vivre.
