La Marseillaise à nouveau en redressement judiciaire

Après un nouveau départ en mars 2016, le journal régional de gauche est à nouveau en difficulté malgré une hausse d'abonnés.

Le quotidien La Marseillaise est en redressement judiciaire, ont annoncé Pierre Dharréville, président des Éditions des Fédérés, et Fabrice Lecomte, président délégué, dans un message intitulé À nos lecteurs dans leur colonne.

"Les difficultés économiques que nous rencontrons nous amènent à nous placer sous la protection du tribunal de Commerce, en déposant une déclaration de cessation des paiements, conformément à la loi", indiquent-ils.

Plus 15% d'abonnés depuis mars

Prochainement un plan de continuation de l'activité sera présenté "tenant compte des réalités" mais aussi "des potentialités qui demeurent". Ils soulignent : "En effet, alors que nombre de nos confrères voient leurs chiffres baisser, notre journal a gagné 15 % d'abonnés depuis notre nouveau départ. Nos lecteurs répondent à nos appels et se mobilisent pour leur journal. C'est crucial."

Le journal régional, fondé en 1943, avait déjà été placé en redressement judiciaire en novembre 2014 (lire La Marseillaise en grande difficulté), jusqu'à son rachat en avril 2015 par les Éditions des Fédérées, dirigées par Pierre Dharréville, secrétaire départemental du Parti communiste (Une nouvelle page s'ouvre pour La Marseillaise). Et une nouvelle formule papier avait été lancée en mars dernier (La Marseillaise joue une nouvelle partition). De fin 2014 à aujourd'hui, l'effectif est passé de 210 à environ 120 personnes.

En manque de recettes publicitaires

Mais si aujourd'hui les dépenses ont été maîtrisées, les recettes publicitaires font défaut, n'ayant "pas été à la hauteur des prévisions raisonnables (...) élaborées". La direction du quotidien de Marseille tacle au passage les grands groupes de presse en précisant que les fonds propres du journal "n'avaient rien de comparable avec ceux investis par les grands propriétaires qui jouent les racheteurs de journaux".

Les présidents poursuivent : "Nous avons des projets encore plein les cartons, mais sommes empêchés par notre faible capacité d'investissement.
Notre combativité n'est pas entamée par cette épreuve. C'est sur ces projets que nous voulons bâtir l'avenir. Nous avons engagé des démarches pour gagner des marges de manoeuvre."

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