Fondé en 1995 par Jacques Lopès (en vignette), après le dépôt de bilan de son premier groupe éponyme (JL), alors deuxième imprimeur français de magazine derrière Jean Didier et racheté à la barre du tribunal par Québecor, Edipro est spécialisé dans "Imprimerie sans Machine" et maître d'oeuvre délégué pour l'édition, la presse avant de s'attaquer au marché publicitaire.
En 2010, le groupe fonde néanmoins Edipro Solidaire. Une imprimerie agréée par l'état comme entreprise adaptée en Mayenne (53) permettant à ses clients de minorer les taxes Agefiph et Fiphfp grâce à la règle de l'Equivalent Emploi Travailleur Handicapé (EETH). Malheureusement, ce service peine à assurer sa pérennité. En 2012, l'entreprise publie un avis de poursuite d'activité malgré un actif net devenu inférieur à la moitié du capital social.
La réalité économique basée sur une réduction perpétuelle des prix montre aujourd'hui les limites d'un système. Associée à la réduction des volumes, à la perte de quelques clients et aux difficultés économiques, la quasi-totalité du groupe vient d'être placée en redressement judiciaire le 4 juillet dernier :
- EDIPRO FRANCE (483 K€ en 2012)
- EDIPRO PRINT (32.870 K€ en 2012 en baisse de 12%)
- EDIPRO SYSTEME (210 K€ en 2012)
- EDIPRO CONSULTING (1.260 K€ en 2012)
- EDIPRO GROUPE (262 K€ en 2012)
- EDIPRO NUMERIC (610 K€ en 2012)
Les inquiétudes vont aux imprimeurs sous traitant et aux papetiers. Il ne faudrait pas que les encours d'Edipro provoquent d'autres dépôts de bilan en cascade. Dans ce cas, le statut de sous traitant permettra-t-il de protéger ces imprimeries ? Rien n'est moins sur.