4 axes de diversification pour les imprimeurs de labeur

Dans une conjoncture médiocre, les imprimeurs de labeur sont de plus en plus nombreux à imaginer des évolutions d'activité.

Confrontés pour certains à la disparition de marchés, notamment dans le continu, à la dématérialisation de certains supports ou à la baisse des tirages, les imprimeries de labeur familiales se doivent d'imaginer leur futur, qui passe par d'inévitables développements de marchés.

Le Web to Print

La vente de produits imprimés à destination de professionnels (B to B) ou de particuliers (B to C), par le biais de sites ou de portails dédiés, motorisés par des technologies telles PrintFlux, peut être un relai de croissance important pour les imprimeurs, en élargissant leur zone de chalandise et en leur permettant d'adresser de nouveaux marchés, afin de saturer leur outil industriel. Cette démarche nécessite toutefois une stratégie commerciale tournée vers le service, dans le B to B, appuyée sur une force de vente dûment formée pour ce faire, ou sur une réelle stratégie marketing pour un site grand public, dont le préalable est un budget marketing conséquent, car il est loin le temps ou l'on pouvait lancer un site à succès avec 3 francs six sous...

Le grand format

Le marché de la communication visuelle et le marquage sont des métiers connexes à l'imprimerie de labeur qui recèlent un fort potentiel de croissance. S'ils nécessitent des équipements dont le montant d'investissement est faible au regard des investissements labeur, il se base sur un postulat simple : apprendre à traiter de nombreux "petits" marchés, ou au contraire, savoir prendre des marchés incluant des appels à livraison, dans des secteurs comme l'événementiel. Le développement de services de poses peut être indispensable pour traiter certains clients tels la distribution. En corolaire à la communication visuelle, une nouvelle tendance apparaît dans ce secteur, qui concerne l'association d'affiches grand format avec des écrans vidéo, connectés par internet, qui à terme, feront des imprimeurs partant dans cette voie de véritables régies publicitaires. (lire notre article)

L'étiquette adhésive

Marché longtemps réservé à des spécialistes, du fait de technologies complexes (flexo et finition), le marché de l'étiquette adhésive s'ouvre aux imprimeurs de labeur, grâce au développement de rotatives numériques (jet d'encre ou toner), couplées à des lignes de finition et notamment de découpe laser en ligne. Ces technologies, relativement accessibles, permettent de traiter des courts et moyens tirages d'étiquettes, marchés en très forte croissance. A terme, certains marchés purement flexo évolueront vers le numérique, du fait de la productivité de certaines rotatives numériques (Durst). L'intérêt de ces rotatives d'un nouveau genre est de ne pas nécessiter de personnels très différents de ceux déjà en place dans une imprimerie de labeur traditionnelle.

L'impression industrielle

Il s'agit dans ce domaine de franchir un vrai cap, en imprimant des supports industriels, telles des étiquettes RFID, des antennes de tous types, des éclairages oled, des capteurs biomédicaux, des cellules solaires, des circuits imprimés... En bref, de gérer la partie impression industrielle d'une ligne de production, chez un client final. Une évolution encore rare dans le labeur, mais pour laquelle l'imprimeur a une réelle compétence technique, tout en devant apprendre à gérer un atelier délocalisé, dont le préalable est la mise en place d'une stratégie commerciale précise. A ce titre, il est intéressant de constater que le constructeur français MGI vient de racheter le leader français de l'électronique imprimée, une démarche qui aboutira à n'en pas douter sur toute une gamme de machines idoines...

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