Le Parisien change de main et rejoint Les Échos

C'est une surprise. Le groupe Amaury va céder ses titres d'informations générales, Le Parisien et Aujourd'hui en France, au groupe propriétaire des Échos.

Le groupe LVMH est sur le point d'acquérir Le Parisien et Aujourd'hui en France au groupe Amaury. Ce rachat, que personne n'attendait, avoisinerait les 50 millions d'euros selon Le Figaro.

Dirigé par Bernard Arnault, LVMH compte plus de 60 marques, principalement dans le secteur du luxe, comme dans la mode avec Louis Vuitton ou Givenchy, dans les spiritueux avec Dom Perignon, dans la joaillerie et l'horlogerie avec Chaumet, dans les parfums avec Guerlain. Il est aussi propriétaire depuis 2007 du journal économique Les Échos.

Cette opération concerne le quotidien régional, Le Parisien (229 638 exemplaires par jour en 2014 et 8,5 millions de visiteurs uniques mensuels sur internet), son édition nationale Aujourd'hui en France (148 220 exemplaires en 2014), la régie publicitaire Amaury Médias, la filiale de distribution Proximy et l'imprimerie de Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis, dont la fermeture est programmée d'ici à la fin de l'année.

La transaction pourrait être finalisée dès septembre après approbation de l'Autorité de la concurrence et des représentants du personnel.

Philippe Carli, à la tête du groupe Amaury qui possède un autre titre L'Équipe, précisait mardi dans les colonnes des Échos qu'"il ne s'agit pas d'une vente qui sera suivie d'un plan de restructuration, mais bien d'un projet de croissance".

Le Parisien et Aujourd'hui en France sont respectivement 4e quotidien régional et 4e quotidien national, mais en vente cumulée, les deux journaux atteignent le 2e rang derrière Ouest-France.
Ensemble, Les Échos et Le Parisien afficheront une diffusion de près de 500 000 exemplaires, une audience de 12 millions de lecteurs numériques et un chiffre d'affaires d'environ 340 millions d'euros. Ce rapprochement va créer un groupe incontournable sur le plan publicitaire.

"À l'échelle mondiale, les géants du Web, comme Google ou d'autres, s'intéressent de plus en plus aux contenus, et, à l'échelle française, la presse se consolide autour de quelques acteurs, expliquait aussi Philippe Carli. Il faut atteindre une taille critique pour continuer de progresser et s'imposer."

Et ces derniers mois, cette consolidation de la presse s'est accélérée : Le Nouvel Observateur, qui est devenu L'Obs, a été vendu au Monde et Libération et les magazines français du groupe Roularta (comme L'Express) devraient être réunis prochainement par Patrick Drahi, propriétaire de SFR.

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