William Bullock, un imprimeur génial fauché par sa propre invention

Il a révolutionné le monde de l'imprimerie, mais a perdu la vie suite à un accident stupide. L'américain Willam Bullock a littéralement été fauché par sa propre invention.

En 1865, l'américain William Bullock révolutionne l'industrie de l'imprimerie en introduisant l'alimentation à bobine dans les presses rotatives. Deux ans plus tard, alors qu'il réalise une manœuvre sur la machine, il se coince le pied dans une courroie et sa jambe est écrasée. Sa blessure s'infecte, et malgré une amputation, la gangrène se développe. Il meurt en 1867 à l'âge de 54 ans.

William Bullock

La première rotative pour répondre aux besoins de la presse

Au 19e siècle, l'essor de la presse écrite nécessite des tirages de plus en plus rapides. Ce qui oblige les techniciens de l'imprimerie à élaborer de nouvelles inventions. Assez vite, ils pensent à utiliser le principe du cylindre imprimeur. Le premier à apporter une solution valable est l'américain Richard March Hoe.

La presse à dix margeurs de Richard Hoe

En 1844, Richard March Hoe construit aux États-Unis la "Type Revolving Press", un monstre de 30 tonnes qui nécessite jusqu'à 16 personnes pour son fonctionnement. Le système d'impression est alimenté feuille par feuille. Chaque ouvrier "margeur" présente une feuille de papier au gros cylindre d'impression.

C'est en 1863 que William Bullock améliore la rotative en introduisant aux États-Unis l'alimentation à bobines. L'avantage d'une presse rotative alimentée par des bobines de papier est sa vitesse et sa capacité de production. L'introduction des bobines permet à la machine rotative d'imprimer jusqu'à 8 000 exemplaires par heure, ce qui lui vaut d'être qualifiée de première machine typographique pour grands tirages.

La presse rotative améliorée par William Bullock

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