Les travaux battent leur plein à l'usine de plaques offset d'Eco3 en Allemagne. Pour trois millions d'euros, le site phrase du fabricant belge, ex-branche d'Agfa, va se doter d'une unité de purification d'air par oxydation thermique régénérative (RTO), en remplacement d'un ancien système de postcombustion.
Le procédé RTO repose sur la destruction thermique des composés organiques volatils (COV) présents dans les gaz résiduels issus de la fabrication. Les polluants sont brûlés à haute température dans une chambre d'oxydation, avec un système intégré de récupération de chaleur qui assure un meilleur rendement énergétique global.
La nouvelle installation, qui entrera en service en fin d'année, sera dominée par une cheminée de 26 mètres et s'intégrera au système énergétique mutualisé du parc industriel. La vapeur nécessaire au fonctionnement sera fournie par l'opérateur local InfraServ Wiesbaden (ISW), également partenaire du projet.
Une réduction de 25 % des émissions de CO2 lors de la production d'une plaque offset
Le dispositif permettra, selon les chiffres annoncés par Eco3, une réduction d'environ 25 % des émissions de CO2 par rapport à la configuration précédente.
Pour Christian Tebroke, PDG d'Eco3, cet investissement est un "signal clair pour le renforcement de la production" du site, qui constitue "un élément essentiel du réseau de production mondial d'Eco3" et, par conséquent, de sa "stratégie à moyen terme".
Et précédemment, à la demande de ses clients, Eco3 a fait évaluer l'empreinte carbone de ses plaques offset par l'organisme indépendant Telusio, de l'extraction des matières premières jusqu'à la livraison du produit. Bien que 75 % de l'impact environnemental provient de l'utilisation de l'aluminium, cette nouvelle installation permettra de réduire cette empreinte environnementale.
