À la demande de ses clients imprimeurs, le fabricant belge de consommables pour l'imprimerie Eco3 (ex-Agfa) a fait évaluer l'impact environnemental de ses plaques offset.
L'étude réalisée par l'organisme indépendant allemand Telusio comprend une évaluation complète des émissions. "Notre calcul de l'empreinte carbone utilise une approche basée sur les activités, qui capture les émissions de gaz à effet de serre tout au long du cycle de vie du produit de sa naissance jusqu'au client, détaille Eco3. Cela inclut toutes les étapes pertinentes allant de l'extraction des matières premières, de la fabrication à la livraison du produit."
75 % des émissions du cycle de vie des plaques offset proviennent de l'aluminium
Pour une plaque standard de 0,3 mm, l'empreinte carbone est estimée à 7,66 kg de CO2 équivalent (kg CO2e) par mmètre carré. Elle va de 5,01 kg CO2e pour une plaque de 0,15 mm d'épaisseur à 9,58 kg CO2e pour une plaque de 0,40 mm.
Près de 75 % de ces émissions proviennent de la production d'aluminium, un poste que le producteur ne peut pas maîtriser pas directement. Cependant, il souligne qu'il privilégie les fournisseurs certifiés par l'Aluminium Stewardship Initiative (ASI), qui impose des critères environnementaux et sociaux.
De plus, l'entreprise belge a mis en place, depuis plusieurs années, le programme Net-of-Aluminum (NoA). Ce dispositif repose sur un modèle particulier : l'aluminium contenu dans les plaques offset reste la propriété d'Eco3, les imprimeurs ne réglant que l'émulsion photographique. Une fois les plaques utilisées, l'industriel organise leur collecte et leur recyclage. Jusqu'à 99 % de l'aluminium est ainsi récupéré, puis réutilisé.
Et Eco3 propose la plaque Eco3 Chem-Free qui permet lors de son utilisation de réduire son empreinte environnementale par rapport à une plaque offset conventionnelle. Sur un volume moyen de 30 000 m2 par an, cette plaque sans chimie permet d'éliminer totalement le besoin en eau, soit 15 000 litres d'eau, et de réduire la consommation d'énergie de 960 kWh à 314.
À quand les évaluations des autres producteurs afin de pouvoir comparer les différentes solutions sur le marché ?