Deux presses et l'automatisation complète des flux : IGR restructure sa production

Le groupe IGR a installé deux nouvelles presses numériques et en parallèle, l'imprimerie amorce l'automatisation de la gestion de ses devis et fichiers de production.

Deux ans après son installation à Montceau-les-Mines en Saône-et-Loire, dans un bâtiment de 4 000 m2, le groupe IGR renforce son parc d'impression numérique avec l'acquisition de deux nouvelles presses. Confrontée à une hausse de ce segment, l'imprimerie qui compte 23 salariés et affiche un chiffre d'affaires de 3,7 millions d'euros cherchait à retrouver du souffle.

IGR délaisse ainsi sa Konica 6100, pour une AccurioPress C14010S de Konica Minolta et une Revoria 85S de Fujifilm. Livrée cet 2025, chacune est dédiée à des usages distincts, correspondant aux différents marchés couverts par l'imprimeur.

Deux presses numériques pour deux usages

Avec un toner blanc, la nouvelle Konica C14010S, entrée en production en septembre, est utilisée pour les longues séries comme les brochures, les dos carrés collés, les petits packagings ou les icônes religieuses sur papier métallisé dont IGR en produit 40 000 exemplaires par an. "L'AccurioPress tourne à 140 pages par minute, avec le système d'inspection automatique AIT qui scanne chaque feuille en cours d'impression pour contrôler la mise en repérage et la colorimétrie et qui éjecte automatiquement les feuilles défectueuses, indique Jean-Philippe Neuville, dirigeant d'IGR.
Il explique : "Elle est équipée de six bacs de chargement papier, dont trois extra-larges, ce qui nous permet de produire 5 000 à 6 000 feuilles le soir en temps masqué."

La presse toner Revoria 85S de Fujifilm, installée en juillet, est affectée aux petits tirages et aux travaux avec finitions spécifiques : carterie, papiers administratifs, couvertures. Moins rapide que la Konica, elle dispose d'un vernis brillant et du rose fluo, utilisé pour étendre le spectre colorimétrique. "Ce n'est pas une machine qu'on a prise pour la vitesse mais pour faire des petits tirages, avec du vernis et des papiers plus épais". La presse est ainsi dédiée aux séries courtes nécessitant plus de calages ou à forte valeur ajoutée.

Cette configuration à deux machines répond à un besoin de production différenciée. "Nous avons a décidé de prendre deux machines et vraiment de faire des produits différents sur chacune d'elle", poursuit Jean-Philippe Neuville. "La Konica produit sur des longues séries, la Fuji sur des séries courtes à valeur ajoutée."

Et l'automatisation complète des fichiers en ligne de mire en 2026 

Au-delà des machines, IGR structure désormais l'automatisation de sa production. Une phase de test est en cours avec l'éditeur OneVision pour automatiser les impositions. Et le groupe utilise désormais la version API du logiciel de gestion GameSys, afin d'assurer la liaison entre la génération des devis et l'envoi automatique des fichiers en production. Il développe également en une interface basée sur l'intelligence artificielle pour traiter automatiquement les demandes de devis.  
"L'automatisation est un besoin, une étape obligatoire", résume le président. Le déploiement complet est prévu d'ici le second semestre 2026.

Cette évolution des outils s'inscrit dans une stratégie plus large de consolidation. Dans un marché sous tension, le groupe mise aujourd'hui sur la stabilité de ses volumes, soutenue par la diversité de ses débouchés, entre impression bobine, numérique, offset et façonnage. "On s'en sort plutôt bien, on est multisectoriel, que ce soit géographiquement ou au niveau des produits. On travaille pour les collectivités comme pour de grandes sociétés, au niveau national comme au niveau local."

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