70 salariés licenciés à l'imprimerie CPI de Bussière

Une vague de licenciements a été annoncée, mardi 20 mai, aux employés de l'imprimerie Bussière du groupe CPI, située à Saint-Amand Montrond, dans le Cher.

Une nouvelle vague de licenciements pour l'imprimerie Bussière spécialisée dans le livre monochrome. Après un plan social en 2006, unes phase de chômage partiel en 2008, un autre plan social en 2010, voici les licenciements de 2014. Sur les 128 emplois, 70 seront supprimés.

Lundi dernier, lors du comité européen qui se tenait à Boulogne, la direction de CPI Europe a déclaré vouloir procéder à 100 licenciements dont 70 sur le site de Bussière, sur 18 mois. Cette décision a ensuite été partagée avec les salariés du site.

"Ils veulent faire de Bussière le centre européen de l'impression digitale" précise Frédéric Pichot, délégué syndical CGT.

Cette migration vers le numérique avait déjà été amorcée. Suite au plan social de 2010, la réorganisation avait conduit à l'installation de deux Quantum, des lignes d'impression HP jet d'encre. Un grand changement pour les salariés à l'époque qui avaient dû apprendre de tout nouveaux procédés de productions.

"Très franchement si la majorité des salariés avait pensé que le positionnement de 2010 devait décliner 4 ans plus tard, je pense qu'ils ne seraient pas investis comme ils se sont investis pour maîtriser l'outil numérique, pour remettre l'entreprise à flot... Parce qu'il faut savoir que depuis 6 mois, l'entreprise a repris des couleurs ! Elle est dans le vert. Et c'est à ce moment qu'on vient leur annoncer qu'on fait un plan social !" s'enflamme Frédéric Pichot.

Pour les salariés, ce nouveau plan social parait tout à fait déloyal. "Ils ciblent le plan social sur le site de Bussière en prétextant que c'est le site le moins rentable. Mais en fait, le plan social de 2010 avait prévu une projection sur 3 ans qui devait donc avoir des résultats négatifs le temps pour les personnes de se regrouper. On reproche qu'on a injecté beaucoup d'argent sur le site, alors que 1/3 était pour le plan social et 1/3 pour l'investissement."

La rédaction a tenté de contacter la direction à plusieurs reprises, mais elle est restée injoignable.

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