L'imprimerie SIB engloutie par les eaux

Photo datant de la 2e crue, lundi 6 novembre © Imprimerie SIB

Malgré la mobilisation du chef d'entreprise et de son équipe, l'imprimerie SIB n'a pu éviter la très forte montée des eaux. Aujourd'hui, "toujours en situation de crise" mais déterminés et infatigables, ils sont à pied d'oeuvre pour redémarrer.

La troisième crue à Boulogne-sur-Mer dans le Pas-de-Calais fut la plus violente. Plus d'un mètre d'eau par endroit. Le dirigeant de l'imprimerie SIB, Marc Leroy, et son équipe, qui avaient prévu de protéger leur outil de travail toute la nuit du vendredi au samedi, ont dû battre en retraite, vers 23 heures, avec de l'eau arrivant jusqu'au ventre.

Toujours en situation de crise

"Nous avons essayé. Mais l'eau est arrivée de toutes parts, relate Marc Leroy qui emploie 150 personnes. Il n'y avait plus rien à faire, nous avions perdu la partie. Et samedi matin, il y avait encore 30 cm d'eau partout. Nous sommes revenus au sec seulement dimanche. Aujourd'hui, nous sommes toujours en situation de crise."

Quatre des cinq rotatives se sont retrouvées immergées dans 70 cm. Seules la machine feuille, une Heidelberg XL 106, et la presse numérique Ricoh, installées dans un bâtiment surélevé de 80 cm, n'ont subis que 8 à 10 cm d'inondation. Malheureusement, le bâtiment servait également d'entrepôt du papier, et ces "quelques centimètres" auront été fatals à l'ensemble du stock.

Nettoyer, décontaminer, assécher pour redémarrer au plus vite

À présent, les 20 salariés, qui ne sont pas en chômage technique, s'activent pour nettoyer toute la boue. La priorité est ensuite aux postes électriques, afin de redémarrer les serveurs au plus vite.
Puis une entreprise viendra décontaminer toutes les machines, un long processus qui consiste à nettoyer, sécher et traiter tous les composants électroniques. Elle asséchera également tout le site par le déploiement d'installations d'assèchement spécifiques à ce type sinistre. Avant le redémarrage, les différents constructeurs devront vérifier la bonne remise en état des machines de production.

Toujours en zone vigilance orange, le dirigeant toujours déterminé espère remettre en route la machine feuille d'ici une semaine et d'ici 15 jours une rotative.

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