L'indispensable reconstruction pour l'imprimeur ex-otage des frères Kouachi

Le bâtiment CTD situé à Dammartin-en-Goële est toujours dans cet état à l'heure actuelle.

Michel Catalano a vu son entreprise détruite l'an dernier lors du siège des auteurs de l'attentat contre le journal Charlie Hebdo. Aujourd'hui, il continue de réparer les dégâts.

Un an après, Michel Catalano, l'imprimeur qui fut retenu, le 9 janvier 2015, par les deux terroristes, les frères Kouachi, qui ont décimé la rédaction de Charlie Hebdo quelques jours plus tôt, se bat toujours pour retrouver une vie et une activité professionnelle normale.

Il reste encore marqué par ces événements et son bâtiment ravagé par la fusillade entre le GIGN et Chérif et Saïd Kouachi est toujours en piteux état.

Mais Michel Catalano s'est engagé à reconstruire son entreprise, Création Tendance Découverte (CTD) située à Dammartin-en-Goële en Seine-et-Marne. Il a emménagé provisoirement dans la commune voisine à Mesnil-Amelot.

Reconstruire et se reconstruire

"Je veux reconstruire tout d'abord parce que je suis soutenu par les gens de Dammartin et de Mesnil-Amelot, et parce que, financièrement mon terrain ne valait plus rien... J'étais ruiné... donc il fallait bien redémarrer.

L'ancien bâtiment CTD situé à Dammartin-en-Goële avant le siège des deux auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo.

Et puis, je me reconstruis à travers la reconstruction de mon bâtiment et d'une entreprise plus forte. Il faut reconstruire son milieu pour pouvoir envisager de se reconstruire psychologiquement. Se refixer des objectifs est important. Ça fait partie de mon équilibre."

Des dédommagements longs à venir

En novembre, il a enfin validé le protocole d'accord avec son assureur pour un montant estimé entre 400 000 et 500 000 euros. Il a également signé une convention avec l'État. Cette convention est un contrat avec le gouvernement qui s'engage à le dédommager à hauteur de 500 000 euros, au fur et à mesure des frais liés à la reconstruction du bâtiment, en échange de maintien de l'emploi et d'investissements en matériel... "Le processus est assez long...", constate-t-il.

Côté client, "les commandes remontent tout doucement. On est revenu à 50 ou 60 % du chiffre d'affaires qu'on faisait."

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