La papeterie Chapelle Darblay achetée et revendue dans la même journée

Nicolas Mayer-Rossignol, maire de Rouen et président de la Métropole Rouen-Normandie, et Jean-François Nogrette, directeur génér © Alan Aubry - Métropole Rouen Normandie

Le site qui produisait du papier journal recyclé pour UPM est désormais entre les mains d'un "repreneur à même de préserver et de développer les savoir-faire en matière d'économie circulaire".

"C'est la première fois qu'une collectivité préempte un site de cette envergure avec ses actifs de production" souligne le maire de Rouen et président de la Métropole Rouen Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol.

Lors de sa fermeture en juillet 2020, la papeterie Chapelle Darblay du groupe UPM employait 230 personnes et était dotée d'une capacité de recyclage de 480 000 tonnes/an. Aujourd'hui, après des mois et des mois de mobilisation, ce fleuron industriel français est enfin sauvé : le site installé près de Rouen en Seine-Maritime va redémarrer et il restera papetier.

Soutenu par les représentants syndicaux Arnaud Dauxerre et Cyril Biffault et par 80 maires et parlementaires de toute la France, Nicolas Mayer-Rossignol a exercé son droit de préemption pour racheter l'usine et la sauver du démantèlement.

En effet, en octobre 2021, le Finlandais UPM s'était engagé à vendre le site à un consortium de deux partenaires, Samfi et Paprec France, dont le projet écartait l'activité de recyclage et de traitement de papiers et de cartons. La procédure de préemption lancée par la Métropole Rouen Normandie en février 2022 avait annulé cette vente, rappelle UPM dans un communiqué.

Hier, mardi 10 mai 2022, UPM a cédé l'usine à la Métropole Rouen Normandie. La préemption n'était qu'une courte étape. Dans la foulée, la métropole a transféré le site à Veolia, "repreneur à même de préserver et de développer les savoir-faire en matière d'économie circulaire", selon Nicolas Mayer-Rossignol.

"C'est une décision historique pour l'écologie, l'économie circulaire et la réindustrialisation en France. Et cela se passe dans l'agglomération rouennaise !", se félicite Nicolas Mayer-Rossignol. Le démantèlement de ce site aurait conduit les collectivités rouennaises à enfouir ou brûler leurs déchets papier ou à les envoyer à l'étranger plutôt qu'à les recycler.

Veolia associé au groupe Fibre Excellence compte dans un premier temps convertir la machine PM6 pour produire 400 000 tonnes de papier pour carton d'emballage (PPO).

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