L'imprimerie Actiade tire son épingle du jeu grâce à son activité recyclage

Actiade développe depuis plusieurs années, parallèlement à son activité d'imprimeur, une activité de collecte de papier baptisée Croq'papier.

L'imprimerie Actiade, spécialisée dans le numérique et le repiquage sur enveloppe en petites et moyennes séries, a été comme la plupart des entreprises du secteur fortement impactée par la crise sanitaire. Au début de la crise du Covid, l'imprimeur a cessé toute activité pendant près d'un mois.

Un basculement salutaire vers une activité recyclage

Mais la société installée à Fontcouverte en Charente-Maritime (17) a plusieurs cordes à son arc. Actiade développe en effet depuis plusieurs années, parallèlement à son activité d'imprimeur, une activité de collecte de papier baptisée Croq'papier. Une diversification qui s'est montrée particulièrement salutaire en cette période difficile et a permis d'assurer la pérennité de l'entreprise.

« Pour la première fois depuis que l'entreprise existe, la partie recyclage a fait plus de chiffre d'affaires au mois de juillet que la partie imprimerie », explique Pascal Monget, le directeur de la société.

Bien qu'il s'agisse d'un fait anecdotique — l'activité imprimerie a depuis repris le dessus — cela traduit néanmoins d'une tendance de fond. Selon le directeur, les chiffres d'affaires des deux activités devraient s'équilibrer en 2021.

Collecte de papiers usagés pour faire de la pâte recyclée

Né il y a 5 ans, Croq'papier fait de la collecte et de la destruction de tous types de papier (archives papier, cartons, etc.). L'entreprise travaille avec l'usine de pâte recyclée située à Château-Thierry dans l'Aisne appartenant au groupe allemand Wepa. L'usine (ex-Arjowiggins) a une capacité de production annuelle d'environ 150 000 tonnes de pâte à papier recyclée premium réalisées à partir de papiers usagés de bureaux.

Après une cessation d'activité d'environ un mois pendant le confinement, Croq'papier est aujourd'hui revenu à 100 %, et même un peu plus. « Cette période a été utilisée par un certain nombre d'entreprises pour désarchiver, nous avons donc vu arriver un volume d'archives important », explique Pascal Monget. Aujourd'hui, l'entreprise est en capacité de traiter de gros volumes.

En ce qui concerne la partie imprimerie de l'entreprise, l'activité subit encore les conséquences de la crise sur le secteur de l'évènementiel. Le volume d'enveloppes à personnaliser — qui est la spécialisation de l'imprimerie — a également baissé d'une bonne trentaine de pour cent, précise le directeur. Selon lui, une partie du marché ne reviendra pas, même si la crise prenait fin, en raison de changements d'habitudes des clients (numérisation des démarches, etc.). D'où la nécessité d'opter pour la diversification.

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